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La chronique Maman Caféine
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Marie-Ève
En début de pandémie, lorsque les écoles ont fermé, je me suis retrouvée seule avec mes quatre enfants à temps plein, dont 2 de niveau scolaire. Sur ces 2, un est en difficulté d’apprentissage plus particulièrement en lecture et en calligraphie. Comme de fait, malgré les efforts déployés de mon bord pour parfaire le tout en l’absence de cours, fiston n’a pu reprendre le retard accumulé, et ce,
à mon grand désarroi. Toutefois, au fil des mois, j’ai découvert un outil non négligeable pour lui et à portée de tous : les livres.
Au départ, la lecture étant son talon d’Achille , il ne voulait rien entendre des suggestions de livres que je lui faisais. Il se bornait dans ses idées arrêtées et ne voulait pas se
sentir inférieur dans ses aptitudes versus son grand frère pour qui la lecture est d’une facilité innée. Je continuais toutefois à penser que de s’attacher à une histoire ou
à des personnages l’aiderait à développer un intérêt plus marqué pour la lecture et qu’ainsi, il évoluerait davantage dans ses apprentissages. La lecture était vraiment la base de plusieurs autres de ses difficultés, car il éprouvait des blocages en rédaction de
textes et en résolution de problèmes mathé- matiques (ne pouvant bien comprendre la consigne écrite).
Un matin, j’ai décidé d’amener mon fils Robinson avec moi pour qu’il puisse se procurer des livres qui l’intéressent.
S’il choisissait lui-même ses lectures, peu importe lesquelles, il aurait probablement plus envie de lire.
Une fois arrivé sur place, fiston se dirige à la course dans l’allée des bandes dessinées,
à mon grand désarroi. Toutefois, j’ai vite arraché cette idée préconçue de ma tête en me disant qu’il n’y avait qu’un but dans la démarche, inciter Robinson à lire davantage. Lorsque j’ai remarqué ses yeux pétillants devant des livres pour la première fois depuis des lunes, mon coeur s’est complètement attendri. Je sentais une vague d’espoir m’envahir en tant que maman dépassée par les devoirs et les leçons. Enfin, je sentais qu’on pourrait repartir de zéro avec cet amour-haine pour la lecture et offrir un nouveau vent de fraicheur aux apprentissages de mon fils.
Au fil des semaines, étant passionné par ses nouveaux livres et BD, je fus ultra surprise de noter une amélioration dans les travaux et résultats de mon trésor. Du moins, l’en- gouement pour la lecture était beaucoup plus grand et sa motivation à compléter ses travaux également. Un soir, je vis même un phénomène incroyable se dérouler devant mes yeux : fiston lisait un livre, DEVANT la télévision. Je suis restée ébahie, la bouche grande ouverte, comme si je me retrouvais devant une caverne d’Alibaba. Au plus pro- fond de moi, je sentais que j’avais fait une différence, un changement notable dans la vie de mon coco. Quelle fierté !
Ne perdez jamais espoir en vos minis, peu importe les obstacles qu’ils rencontreront au courant de leur parcours scolaire, il y a toujours une solution et il suffit de s’adapter à leurs besoins!
Marie-Ève Piché alias Maman Caféine
La lecture comme bouée de sauvetage scolaire
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