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   Il est intéressant de s’attarder au niveau de littératie de la population âgée de 15 à 65 ans. La définition de la littératie retenue par le Programme pour l’éva- luation internationale des compétences des adultes (PEICA) est la suivante : « La capacité des adultes de comprendre, d’évaluer, d’utiliser et d’analyser des textes écrits pour participer à la société, atteindre leurs objectifs, perfectionner leurs connaissances et développer leur potentiel.1 »
Dans l’étude La littératie au Québec : un regard local sur les enjeux, estima- tion d’un indice de littératie par MRC,2 une projection de l’année 2021 indique que 47 % des Québécois âgés de
15 à 65 ans n’atteindraient pas le
seuil acceptable de niveau 3, seuil qui confère la compétence de comprendre et d’intégrer des textes longs ou denses. La proportion des trois régions des- servies par le Réseau BIBLIO CQLM (le Centre-du-Québec, Lanaudière et la Mauricie) n’atteignant pas le niveau
3 est de 54,6 %, donc près de 8 % au-dessus de la moyenne québécoise.
Au-delà des chiffres, il est bouleversant que nous n’en fassions pas un enjeu de société important. Comment se fait-il que nous n’en parlions pas plus souvent et donc que les personnes qui rencontrent des difficultés en lecture
et en écriture se croient les seules à être concernées. À l’ère du numérique, l’enjeu devient encore plus important. Quand on pense que plus de 50 % des personnes de nos régions rencontrent
Données tirées de La littératie au Québec : un regard local sur les enjeux, estimation d’un indice de littératie par MRC.
ces difficultés, il est temps que nous démystifiions cette réalité. Plusieurs de ces personnes, particulièrement celles qui ont de plus importantes difficultés, croient à tort que le problème vient d’elles et se sentent très mal à l’aise de demander du soutien et de l’aide. Com- ment remplir un formulaire? Comment ajuster la posologie d’un médicament? Comment lire et comprendre le guide de la nouvelle machine achetée au travail? Autant de petites et grandes choses qui posent des défis parfois insurmontables quand nous n’avons pas de soutien et que l’on n’ose pas demander de l’aide.
Les bibliothèques municipales peuvent jouer un rôle important dans cette prise de conscience et être valorisées auprès de tous les citoyens pour les services gratuits qu’elles offrent. Elles sont des portes d’entrée toutes désignées pour favoriser le plaisir de lire. En effet, ces dernières donnent accès à des romans, plus ou moins faciles à lire, à des documentaires de toutes sortes, à des revues, mais surtout à des gens pas- sionnés qui sont là pour nous accompa- gner, répondre à nos questions et nous faire des suggestions selon nos intérêts et nos besoins.
Bonne lecture pour tous !
 1 education.gouv.qc.ca/adultes/references/litteratie/peica/.
2 Fondation pour l’alphabétisation, La littératie au Québec : un regard local sur les enjeux, estimation d’un indice de littératie par MRC, Pierre Langlois, Octobre 2021 : ledevoir.com/documents/pdf/FPAL27_Rap- port_Litteratie_MRC_20211013.pdf.
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