Page 14 - David Goudreault - Osez lire
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 « Mon père m’amenait régulièrement dans les bibliothèques de la Mauricie.»
  Les mots et les livres ont rapidement trouvé leur place dans le quotidien de David Goudreault. Très jeune, il a su qu’il voulait devenir écrivain, notamment parce qu’il était habité par les his- toires qu’il lisait. «Je suis venu à l’écriture par la lecture, explique-t-il. J’étais si impressionné par la magie d’un bon livre que je voulais en faire moi-même. C’est en éprouvant le côté exceptionnel du livre
était l’assurance de découvrir de nouveaux mondes merveilleux. «Mon père m’amenait régulièrement dans les bibliothèques de la Mauricie. On était abonné à celle de Trois-Rivières, ainsi qu’à celle de mon petit village, Pointe-du-Lac. Je garde en mémoire la bibliothécaire, Madame Plante, qui m’offrait un service personnalisé. Avec le temps, elle avait découvert la vastitude de mes champs d’intérêt et elle me conseillait souvent des livres, plus ou moins adaptés à mon âge, mais toujours très intéressants. Ça m’a permis de faire de très belles découvertes et d’affiner mon goût pour les livres qui provoquent, qui choquent et qui forcent la réflexion.»
Les mots qui changent une vie
Avec le temps, David Goudreault aura réussi à réaliser son rêve d’enfance: les mots sont aujourd’hui au cœur de son existence. « Chaque jour, je consacre plusieurs heures à la lecture, mais aussi à l’écriture. Ça me donne un certain rapport au monde, des grilles de compréhen- sions différentes, et ça crée aussi des relations. Je re- marque, chez les grands lecteurs, qu’ils ont souvent une vie enrichie par les relations qu’ils entretiennent avec les grands écrivains et écrivaines qui les ont marqués.
Il y a des auteurs que je retrouve comme si je retrouvais un ami, même que je me sens aussi proche de certains écrivains morts que de certains membres de ma famille.»
La puissance des mots et la manière dont ils peuvent changer une existence sont d’ailleurs au cœur de l’émission que l’auteur anime actuellement sur ARTV, Du monde, des mots. «C’était notre défi de montrer à quel point la littérature peut s’inscrire dans différents milieux, autant dans les centres de détention que dans les résidences pour personnages âgées ou dans les écoles primaires. Les mots trouvent leur chemin partout. Ils ont parfois une fonction thérapeutique, parfois ludique, mais dans tous les cas, dès qu’une personne sait lire et écrire, on peut la rejoindre par la littérature.
Il faut juste garder une certaine ouverture d’esprit.»
lu que l’envie d’écrire m’est venue. Il y a aussi un côté thérapeutique
dans cette démarche. Dans les moments difficiles, la littérature nous donne un second souffle, nous amène des pistes de solutions ou de réflexion, mais aussi par pur plaisir d’être émerveillé, confronté ou questionné. Le livre était très présent dès l’enfance.»
Les parents de David Goudreault étaient des lecteurs,
il avait accès à une bibliothèque chez l’un comme chez l’autre. «On me laissait fouiller autant que je le voulais. La proximité avec les livres a été pour moi très salutaire, car ça m’a permis de découvrir des univers; des genres littéraires complètement différents. On m’a aussi permis d’être autonome dans ma découverte de la littérature, d’y aller à mon rythme et ça a été très efficace dans mon cas parce que j’ai eu un parcours assez éclec- tique.» L’auteur s’intéresse à toutes sortes d’œuvres, autant la bande dessinée, la poésie, les essais, qu’à des trucs aussi étranges que des documents scientifiques.
La bibliothèque municipale était aussi remplie de trésors pour le jeune David, pour qui chacune des visites
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