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DAVID GOUDREAULT
« La littérature, ce n’est pas écrire sans faire d’erreurs ou connaître tous les grands classiques. La littérature, c’est d’abord l’imaginaire. »
Dans certains cas, il le démontre dans son émis- sion, les mots peuvent aussi faire peur, mais il y a toujours une manière de s’y accrocher, suffit de trouver la bonne. « Des personnes peuvent, par exemple, avoir une relation difficile avec l’écriture, mais elles n’auront pas nécessaire- ment une relation compli- quée avec les livres.
La littérature, ce n’est pas écrire sans faire d’erreurs ou connaître tous les grands classiques. La littérature, c’est d’abord l’imaginaire.
À partir du moment où on
désamorce, on désacralise
et on défait les préjugés qui entourent ce que devrait être la littérature, on a de très bonnes surprises.
Des jeunes et des moins jeunes se découvrent un intérêt et parfois même un talent pour la littérature. »
La poésie en question
Un des styles littéraires prisés par David Goudreault
est la poésie, un genre moins accessible, qu’il faut appri- voiser avec humilité. « Beaucoup ont l’impression que ne pas comprendre un poème est problématique.
Mais une des forces de la poésie, c’est l’ambigüité, l’interprétation que doit en faire le lecteur, un rapport au texte qui passe par le ressenti et non par la com- préhension. C’est un de mes combats d’enlever cette difficulté. Parfois, les poètes eux-mêmes ne comprennent pas ce qu’ils écrivent.
À partir du moment où l’on accepte ça comme lecteur, on est capable de rentrer dans le poème de
façon plus agréable et décomplexée. »
Il vient d’ailleurs de publier
un nouveau recueil de poésie, intitulé Vif oubli. « C’est une série de poèmes très
personnels et introspectifs, une réflexion autobiogra- phique sur la violence et la perte. Je parle notamment de la place que peuvent occuper dans ma vie la violence et les deuils, mais c’est aussi très lumineux malgré des poèmes parfois très durs. J’essaie de voir jusqu’où la vie peut nous blesser, même si on n’en meurt pas.
Vif oubli est aussi en opposition avec mémoire vive, celle des ordinateurs qui prennent beaucoup de place et qui n’oublient rien, comparativement à l’humain qui cherche parfois à oublier ou à pardonner ce qui ne peut l’être. »
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ENTREVUE EXCLUSIVE