Page 10 - gregory charles

PORTRAIT DE BIBLIOTHÈQUE
© MUNICIPALITÉ DE LONGUE-RIVE
Lucie Tremblay, responsable de la bibliothèque
© CAROLINE HOVINGTON
QUI EST PIERRE-BOILY ?
En ce qui concerne l’appellation de la bibliothèque, elle porte le nom de Pierre Boily, né à Baie-Saint-Paul en 1842 et premier Charlevoisien ordonné prêtre dans le diocèse de Chicoutimi : « En 1870, il a été le premier curé résident de la paroisse de Saint-Paul-du-Nord, ancienne- ment Saint-Paul-de-Mille-Vaches. Il y avait une petite cha- pelle qui servait d’école. Le curé Boily avait reçu plus de 80 livres du diocèse pour instruire les enfants et cela a été, en quelque sorte, la première bibliothèque du village. Il a quitté la paroisse pour Les Éboulements en 1877 », raconte M. Laurencelle.
TROUVER SA VOIE
Aujourd’hui, la bibliothèque Pierre-Boily peut compter sur une responsable fidèle et dévouée : Lucie Tremblay. Née à Baie-Comeau, elle a grandi à Sault-au-Mouton. À la fin des années 80, elle part pour Chicoutimi afin d’y suivre un cours d’esthétique et d’électrolyse. Après avoir passé quelques années à Sept-Îles et à Baie-Comeau, Lucie re- vient dans son patelin au milieu des années 90. Mais au début des années 2000, la maladie frappe sans prévenir : « Je suis tombée gravement malade. J’ai été opérée, puis hospitalisée pendant des mois. Ça été une période très
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difficile et je suis restée marquée physiquement. Mais en 2011, grâce au programme SEMO*, j’ai été engagée à la bi- bliothèque, sous la supervision de Brigitte Lavoie. Après trois ans, on m’a offert un poste de responsable de 12 heures par semaine, ce qui est parfait pour ma condition. »
Lucie affirme que c’est d’ailleurs la lecture qui lui a per- mis de passer à travers ces moments pénibles : « J’avais sans cesse des livres avec moi; j’embarquais dans l’his- toire, j’accrochais sur les personnages et j’oubliais tout le reste, le temps d’un moment ou de quelques heures. Aujourd’hui, j’apporte toujours ma liseuse lors de mes nombreux rendez-vous à l’hôpital. Lire, c’est un besoin et je trouve constamment une occasion : le soir dans mon lit, à la bibliothèque, dans la voiture. Chez nous, la lecture a toujours été une priorité. Ma mère lisait beaucoup, ma sœur aussi, et à la maison, il y avait des livres éparpillés partout. À l’école, je dévorais les romans jeunesse. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé lire; c’est une partie importante de ma vie. »
DÉVELOPPER UNE RELATION DE CONFIANCE
Pour Lucie, travailler à la bibliothèque lui permet d’avoir un but lorsqu’elle se lève le matin, d’oublier la douleur et de quitter sa maison. Motivée, elle a toujours hâte de