Page 31 - gregory charles
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Cet ouvrage, un outil puissant de sensibilisation, raconte les défis auxquels sont confrontés les parents d’enfants à be- soins particuliers, tout en mettant en lumière les cadeaux précieux que leurs enfants leur apportent. L’auteure verse toutes les recettes du livre à Centraide Outaouais. «C’était important pour moi de redonner à la communauté, men- tionne Julie-Anne. J’ai la chance d’avoir une famille très présente et un bon travail qui me permettent d’obtenir du soutien pour mon fils. Je voulais donc que les recettes de ce livre permettent d’aider d’autres familles dans le besoin. »
Depuis la publication de ce recueil, l’auteure offre des confé- rences afin de parler de son parcours et de son expérience de mère. Elle a, entre autres, rencontré de futures techni- ciennes en éducation à la petite enfance dans le cadre de leur programme d’études au Cégep de l’Outaouais.
Continuant sur sa lancée, Julie-Anne a publié, en avril der- nier, un premier album jeunesse sous la bannière de la maison d’édition val-gatinoise La Note verte. Dans la tête de Frédo, autiste nous plonge dans le quotidien d’un ado- lescent plein d’entrain au cœur d’enfant. L’album présente une mise en pages atypique, à l’image du protagoniste : le lecteur doit tourner l’album à 90 ou 180 degrés pour lire l’histoire, ce qui fait bien rigoler les jeunes lecteurs. «Je voulais représenter mon fils comme un adolescent, car on est autiste toute la vie, explique l’auteure. Ça peut être déroutant de rencontrer un jeune homme de 5 pieds 8 pouces qui parle de Caillou et de Benjamin la tortue. Ce livre permet donc un premier contact avec la différence.»
L’album, qui s’adresse aux enfants de 5 à 12 ans, s’accom- pagne de fiches pédagogiques permettant aux enseignants, éducateurs et intervenants d’aborder l’autisme et la défi- cience intellectuelle sous un angle ludique.
Des projets littéraires, l’auteure en a plusieurs pour 2024. Surveillez notamment la parution de son deuxième album jeunesse.
«La différence fait encore peur, dit Julie-Anne. Plus on par- lera de l’autisme et de la déficience intellectuelle, plus nous ferons tomber les barrières. J’aime penser que mes livres sont ma petite contribution pour bâtir une société plus inclu- sive et ouverte.»