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ENTREVUE EXCLUSIVE
BOUCAR DIOUF
UN LIEN TENACE
S’il fréquentait assidument les bibliothèques lorsqu’il était étudiant, il préfère désormais acheter ses livres. « J’en ai tellement que je ne sais plus quoi en faire. Mais le problème est que, lorsque j’ai lu un livre et que j’ai noté quelque chose dedans, je ne peux plus m’en débarrasser. Ça fait « capoter » ma femme. Je dois avoir au moins 45 livres en attente d’être lus, sans compter tous ceux que les gens m’envoient. Mais pour moi, c’est comme voyager dans l’espace et dans le temps. Quand tu lis un bouquin sur l’évolution, tu peux retourner 3 milliards d’années en arrière, et tu te crées des images dans ta tête. »
Pour lui, un livre de science est bien mieux qu’un avion ou une fusée.
« Ça te permet de voyager dans le futur, de retourner très loin dans le passé, aux origines de la vie, et aussi dans le présent. De plus, on voyage géographiquement. Si tu t’intéresses, par exemple, à l’orang-outan,
tu pars en Indonésie, mais si tu choisis le gorille, tu te retrouves dans les montagnes du Rwanda. C’est fantastique. »
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