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ENTREVUE EXCLUSIVE
BOUCAR DIOUF
« J’AI TOUJOURS BESOIN DE RETOURNER SOUS MON BAOBAB ET DANS MES CHAMPS. C’EST AUSSI UN ENDROIT OÙ JE DÉPOSE MA MÉLANCOLIE. »
TERRE DE RESSOURCEMENT
Volubile, drôle, empathique et attachant, Boucar Diouf serait certainement dans le trio de tête des personnali- tés préférées des Québécois, si un tel palmarès existait. Mais l’érudit a parfois besoin de retrouver ses origines, comme une façon de recharger ses batteries sur la terre de ses ancêtres. « Je suis arrivé au Québec à 24 ans, mon identité et mes racines étaient bien construites.
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Je m’ennuie du pays, j’ai un cordon ombilical qui me lie à ma savane. J’ai toujours besoin de retourner sous mon baobab et dans mes champs. C’est aussi un endroit où je dépose ma mélancolie, où je développe de nouvelles idées. J’ai besoin de retourner dans mes souvenirs d’enfance, je marche sur les pas de ma jeunesse.
J’ai besoin d’aller marcher avec le troupeau de zébus de mon père, qui est toujours présent. Et quand je reviens, je suis en équilibre. »
