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Son quotidien, lorsqu’il part en pèlerinage sur ses terres ancestrales, est très différent de sa vie nord-américaine.
« Déjà, personne ne me connaît au Sénégal. Je deviens anonyme. Je redeviens Boucar le berger, celui qui gardait les vaches dans la savane et qui cultivait l’arachide. Ça me fait du bien, c’est thérapeutique pour moi. » Mais comme tous ceux qui vivent entre deux pays ou entre deux conti- nents, on ne se sent jamais complètement bien d’un côté, ni de l’autre. « Quand je suis là-bas, je m’ennuie d’ici au
bout d’un moment. Il y a un petit côté apatride, d’être avec une double appartenance. Tu es tout écartillé, comme dirait Charlebois. C’est douloureux. Et plus tu vieillis, plus ça tire des deux bords. »
En plus de ses chroniques dans La Presse, Boucar Diouf est en tournée avec son nouveau spectacle Nomo Sapiens.
Tous les détails sur son site boucar-diouf.com
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