Page 25 - Mélanie Maynard
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Après de longues minutes, la responsable de la bibliothèque fait la tournée des activités.
PASSIONNÉE D’ÉCRITURE
Celle qui a écrit des pièces de théâtre il y a quelques an- nées se confie aisément sur son plaisir d’écrire : « J’aime l’écriture. Souvent, quand on me demande des entrevues, je me plais à demander avant les questions, puis j’envoie les réponses par écrit. Je pense que c’est le propre des cerveaux un peu désorganisés, ça permet d’être capable de mieux aligner sa pensée lorsqu’on la voit écrite que lorsque c’est la spontanéité qui la guide. Mais j’ai toujours eu ce rêve d’écrire depuis que je suis toute petite. »
L’écriture de théâtre est arrivée un peu par hasard, l’ami avec lequel elle coécrivait était metteur en scène. Là en- core, le doute n’est jamais loin. « Je ne sais pas si je suis capable d’écrire toute seule. J’ai souvent énormément d’idées, même si je ne sais pas si c’est pour une série, un film ou une pièce. »
Son agent lui a demandé à maintes reprises pourquoi elle n’allait pas de l’avant dans l’écriture, elle a aussi rencon- tré quantité de producteurs pour leur proposer telle ou telle histoire. « Je suis plus une fille d’idées. J’ai du mal après avec la structure, la mise en place des choses, et avancer dans le déroulement. Ça me prend vraiment quelqu’un d’autre qui va établir les bases, et j’arrive en- suite pour combler les trous. Mais c’est sûr que c’est un projet que je caresse. »
Dans ses tiroirs, elle a plusieurs ébauches de scénario, des bouts de textes... Elle sait qu’elle a un certain talent depuis que Denise Filiatrault lui a fait des compliments après avoir lu une de ses pièces. « Elle m’a dit que j’étais une bonne dialoguiste, que j’étais bonne pour mettre des mots dans la bouche des personnages. Ça m’a tellement fait plaisir, c’est vrai que les mots et les répliques me viennent rapidement. »
Alors que ses enfants ont atteint leur majorité, elle a dû revoir son rôle au sein de sa petite famille. « Mon fils ha- bite toujours avec nous. Mais ça fait partie de ma nou- velle réalité de me déprogrammer à être mère, à me dire que ce n’est pas parce que son linge est dans la salle de lavage depuis trois jours qu’il faut que je le plie. Il faut désapprendre tous les petits réflexes de maman qui nous réconfortent, parce que c’est un quotidien dans lequel je me suis définie et qui m’a sécurisée pendant des années. Il faut que je remette en priorité la femme. Je m’étais beaucoup occupée de la femme professionnelle, elle me prenait beaucoup de temps. Je dois me demander main- tenant de quoi j’ai envie, moi, Mélanie. »
Coupez !!
Voilà c'est la fin du livre !
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